Longtemps associée au seul tabagisme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est pourtant étroitement liée aux conditions de travail dans de nombreux secteurs professionnels. Elle constitue la quatrième cause de décès dans le monde. L'UNSA alerte sur une maladie encore sous-diagnostiquée, insuffisamment reconnue et souvent ignorée dans les politiques de prévention.
La BPCO se manifeste par des symptômes respiratoires persistants : essoufflement progressif, toux chronique, infections à répétition. Parce que la maladie évolue lentement et insidieusement, le diagnostic est souvent posé tardivement, lorsque la capacité respiratoire est déjà très altérée.
Si le tabagisme est un facteur de développement de la maladie, il a été démontré que l'inhalation de vapeurs, gaz, particules ou fumées (VGPF) — silice, poussières de charbon, particules végétales, moisissures ou fumées industrielles — constitue un facteur de risque professionnel avéré.
Divers secteurs professionnels sont concernés : mines et carrières, bâtiment et travaux publics, fonderies, sidérurgie, cokeries, industries textile et chimique, agriculture et d'autres métiers encore où les polluants atmosphériques sont omniprésents.
C'est dans ce contexte que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) alerte. La BPCO est associée à plusieurs tableaux de maladies professionnelles. Certains sont très anciens, d'autres limités à un métier précis ou à une substance particulière. Cette situation rend difficile la reconnaissance de cette maladie professionnelle.
Pour l'UNSA, cette confirmation scientifique doit conduire les pouvoirs publics à renforcer les mesures de protection et à repenser la reconnaissance de cette pathologie dans le cadre professionnel.
L'UNSA soutient ainsi la recommandation de l'Anses visant à créer un tableau unique de maladie professionnelle pour la BPCO. Intégrant l'ensemble des expositions identifiées, il permettrait non seulement une meilleure reconnaissance des victimes mais aussi une lisibilité accrue du système pour l'ensemble des acteurs.
21 novembre : Journée mondiale de lutte contre la BPCO
Au-delà de la question de la reconnaissance, l'UNSA rappelle quelques priorités :
• Introduire des mesures de dépistage renforcé de la BPCO pour les travailleurs exposés aux inhalations de vapeurs, gaz, particules ou fumées ;
• Informer systématiquement les salariés exposés ;
• Instaurer des mesures de prévention dans les secteurs concerné
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